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lundi 24 décembre 2012

Mort!



Cette nuit j’ai rêvé que j’étais mort !
Pourquoi étais-je mort, dans quelles circonstances, cela le rêve ne le disait pas mais j’étais mort, incontestablement mort. Pas désespéré de l’être, juste triste et résigné.
Et continuant donc à avoir des perceptions, des pensées et des souvenirs, plus ou moins vifs ou au contraire amortis selon les phases du rêve mais l’essentiel du songe, ce qui le traversait tout entier c’était l’étonnement, la stupéfaction que tout cela continue.
Se sont succédées de multiples scènes qui pour l’essentiel hélas m’échappent au réveil mais dans lesquelles je naviguais, sans pouvoir bouger, sans pouvoir parler, sans pouvoir agir. Il y avait ma très ancienne amie D. de Bordeaux qui discourait, il y avait un type genre sdf mal en point allongé sur un trottoir, il y avait l’Express, non pas l’Express d’aujourd'hui mais celui de mon enfance et des titres d’articles qui s’égrenaient er des gens qui les commentaient, il y avait l’impression qu’il se mettait à faire très froid et moi qui pensais, c’est parce que nous sommes au Canada et que c’est l’hiver et une voix disait : pourtant l’hiver n’est pas très froid cette année…
Et tout cela en étant mort, en ayant conscience d’être mort, en me demandant comment il se faisait que j’avais ces perceptions, ces pensées, pensant d’abord que c’était juste une persistance, comme une persistance rétinienne et que ça allait s’éteindre mais ça ne le faisait pas, au contraire et je me demandais combien de temps ça allait durer. A aucun moment ne m’est venue une hypothèse liée aux religions, comme celle d’une autre vie après la vie, non il y avait juste cet étonnement renouvelé voire accentué à chacune des scènes, le sentiment d’une incongruité. Tout cela dans une ambiance triste, mais pas cauchemardesque ou angoissante, plutôt douce et paisible en fait.
Jusqu’à ce que je perçoive ce carré de ciel plus clair au-dessus de ma tête à l’endroit du velux, dont hier je n’avais pas tiré le rideau, jusqu’à ce que je lève mon bras et constate qu’il obéissait à la commande de mon esprit, jusqu’à ce que je me dise avec un certain soulagement mais sans non plus l’impression de m’arracher à un rêve monstrueux : « ah mais tout s’explique, c’est juste que je n’étais pas mort ! »
Bon ce n’était pas un conte de fées, mon affaire, j’aurais pu vous trouver plus plaisant en cette veille de Noël, mais bon c’est bien cela qui est venu me visiter, les rêves ça ne se commande pas et celui-ci me paraissait si inhabituel, si particulier que je me suis empressé de le noter…

7 commentaires:

  1. En lisant ton entrée, j'ai eu peur!!!!!!!!!!!!!
    J'ai bien reçu ton mail qui m'a fait extrêmement chaud à mon petit coeur un peu sans dessus dessous. Mais pas encore eu le courage de répondre.
    Après les fêtes, promis, je te réponds.
    je t'embrasse
    Cassy

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  2. Ca me rassure : il y a plus sinistre que moi !

    Ecrire ça une veille de Noël, c'est osé.

    Ceci dit, c'est un rêve assez classique. On rêve tous de sa propre mort ou de celle de ses proches. C'est plus ou moins angoissant.

    On peut se rassurer : Freud a bien démontré que le rêve n'avait pas de caractère prémonitoire.

    Il n'empêche ! Ce genre de rêve nous secoue plus ou moins et laisse souvent une trace désagréable et durable.

    Que cela ne perturbe pas votre repas de réveillon.

    Carmilla

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  3. Ne te presse pas, Cassy, tu le feras quand tu le sentiras et c'est très gentil de me faire ici ce sympathique accusé de réception...

    L'étonnant, Carmilla, est que ce rêve n'était pas sinistre, je ne me sentais ni spécialement mal ni terrorisé dans mon statut de mort. Et je n'ai pas gardé en moi cette sale trace d'après cauchemar qui persiste parfois plusieurs heures. Mais bien content de me réveiller cela dit!

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  4. Hello Bernard. Merci aussi pour ton petit message perso... Je pourrais aussi y répondre plus longuement, (et je viens de fermer yahoo !!!)

    J'ai aussi fait un rêve un peu spécial, dans cet ordre d'idées. J'ai ressenti le même froid, en fait, j'étais en dehors de mon corps, juste à côté, et en rapprochant ma main, je sentais le froid. Je ne sais pas si je rêvais, ou non, j'avais assez peur mais une "entité" me parlait, me rassurait. Finalement, je me suis réveillée, mon coeur a fait un bond, et a battu très vite. comme à l'époque, mon ex fréquentait des gens très versés dans les N.D.E. et autres choses curieuses (réincarnation, etc.) un ami m'a dit que "j'étais sortie de mon corps".

    Bof, je n'en sais rien... De toute façon, on est toujours là, jusqu'à preuve du contraire !!!

    Bisous et bonne fin d'année...

    Cette nuit aussi, j'ai fait un rêve très vivant, prenant, j'ai aussi essayé d'écrire -surtout sur les émotions ressenties et la réponse que j'y ai apportée (la peinture). voili, voili, voilà !

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  5. Ah oui, Pivoine, ainsi, si je comprends bien, ce joli texte du Gâteau rouge, venait en partie d'un rêve. Décidément on devrait plus utiliser nos rêves!

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  6. Bon... Je n'avais pas faire de l'interprétation de café du commerce !
    Mais quand même… C'est intéressant je trouve… Toi qui entres dans une nouvelle vie, une nouvelle étape, c'est quand même aussi mourir à quelque chose « d'ancien ».
    On pourrait se dire que les visiteurs de cette nuit-là, c'était comme un adieu à leur dire....
    Alles zou ! bye bye ! Je suis "passé ailleurs"....

    enfin.... Voilà ce qui m'est venu…
    Et donc très looooooongue nouvelle vie !…

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  7. M'oui... c'est vrai que j'évite plutôt de tenter d'interpréter les rêves. Je préfère laisser flotter sans trop leur chercher sens. Cela dit, parfois des choses sautent à la figure, pas les plus agréables en général.
    Ici c'est vrai qu'on pourrait lire ainsi, mais au fond ce serait valable pour tout rêve de mort, on pourrait y chercher à quoi l'on meurt et se demander à quoi l'on renaît, pourquoi pas, ça peut-être une forme de thérapie mais enfin c'est une vision un tantinet optimiste... Mais j'aime bien que ce soit ça qui te soit venu.

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