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vendredi 14 mars 2014

Printemps



Depuis plus d’une semaine maintenant il fait ici un temps extraordinairement beau et agréable.
Il n’y a pas eu d’hiver. Il nous a manqué d’ailleurs. Pas un seul moment de vrai froid, pas de neige même sur les hauteurs de la modeste montagne qui domine la région. Une sorte de faux hiver mou, pluvieux et gris qui s’est éternisé.
Mais le soleil est revenu et les signes du printemps se multiplient.
Les violettes dans la pelouse, un éclatant bouquet de giroflées, les feuilles tendres qui se déplient sur les rosiers, les bourgeons, dont on surveille de jour en jour l’évolution sur nos plantations de l’an dernier, le kiwi, le cerisier, les pieds de vigne…
Le matin, ce bonheur d’ouvrir les volets de la chambre, orienté plein est et donnant sur le jardin, laisser l’air frais du matin et les chants d’oiseaux envahir la pièce puis le soleil y déverses ses rayons…
Les promenades chaque jour, à pied ou à vélo, au milieu de ces verts frais et neufs, dans ces beaux paysages de collines douces ou sur les pentes couvertes de forêt, sur les plateaux avec son grand ciel ouvert et les Pyrénées au loin…
Les vêtements dont on s’allège lorsqu’on est au soleil et à l’abri du vent, la chemise ouverte, la caresse de l’air et du soleil sur la peau…
Au lac, hier, se déchausser, marcher pieds nus, entrer dans l’eau, barboter un moment, sentir la morsure de l’eau froide autour des chevilles et s’en sentir revigoré…
C’est un peu banal tout ce que je dis là. Et sans doute répétitif. J’ai dû dire cela ou l’équivalent plus d’une fois, sur ce blog ci ou sur le précédent. Les sujets reviennent comme les saisons. Signe encore de l’essoufflement de ce blog. Je ne parviens pas à me mobiliser pour commenter mes lectures ou approfondir les sentiments ou les réflexions qui me traversent.

Demain on repart à Paris pour une dizaine de jours. J’y pars un peu à reculons. J’ai du mal à m’arracher ou du moins à m’arracher pour aller à Paris, j’irais bien à la mer ou à la montagne ou partirais bien ailleurs pour quelque voyage lointain, mais je n’ai pas bien envie de Paris, de ses foules, de son métro, de ses odeurs et, spécialement ces temps-ci à ce que j’entends, de sa pollution.
Cela dit j’y vais aussi pour de bonnes causes et, entre autre chose, pour participer à la table ronde qu’organise l’APA sur Ego numericus et qui devrait être fort intéressante. J’aurai le plaisir d’y voir entre autre l’ami Pierre qui y intervient. Lectrices, lecteurs, blogamis d’hier ou d’aujourd'hui, si vous êtes dans les parages, n’hésitez pas, c’est à l’ENS rue d’Ulm, samedi 22 à 14h30, on sera content de vous y voir.

3 commentaires:

  1. Je suis toujours fascinée par le manque d'inspiration des blogueurs. Sans doute parce que dans mon inconscient le mot a son sens " pulmonaire" et que pour moi, il me semble que mon inspiration ne s'arrêtera qu'avec ma respiration. Il me semble que la vie est une source éternelle d'inspiration...
    Cela dit, ta description du printemps 2014 ne ressemble pas à celles des autres printemps. C'est un peu comme quand Baudelaire parle des chats. Ce n'est jamais tout a fait avec les mêmes mots...

    Pour finir j'aurais bien aimé aller à Paris, te rencontrer ainsi que Pierre, mais ce ne sera pas possible a ces dates la, hélas.
    Bien a toi

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  2. On croit que les saisons se ressemblent car elles reviennent chaque année au même rythme, à la même place et c'est un éternel recommencement. En réalité, rien n'est pareil. L'année dernière il neigeait en mars et cette année le printemps à 3 semaines voir un mois d'avance. Et puis, on ne se lasse pas de redire les belles choses, c'est comme l'enfant qui demande qu'on lui répète toujours la même histoire. La table ronde à laquelle tu vas participer ainsi que ton ami Pierre, sera certainement très intéressante et j'espère que tu nous en feras un petit compte rendu. Je ne pense pas que tu manqueras d'inspiration ........

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  3. J'aime bien Célestine ce que tu dis de l'inspiration, je ne l'avais jamais vue comme ça, en ce sens pulmonaire mais il y a de ça, inspirer ce qui nous entoure, les spectacles et vécus du monde et de la vie qui nous entoure. Mais au-delà de l'inspiration il y a le travail. C'est assez rare que mes billets coulent de source. Sauf pour certains billets évoquant un ressenti immédiat comme ici cette évocation printanière je n'écris pas très facilement. Pour un texte un peu de réflexion ou pour une note de lecture, je triture en général pas mal mon premier jet et c'est là que le bât blesse, de là que vient l’essoufflement, j'ai moins de patience ou d'envie à ce travail.

    C'est vrai de dire que tout est chaque fois différent, qu'un printemps n'est pas le même d'une fois à l'autre ni la façon dont on le ressent. N'empêche il m'arrive d'avoir le sentiment de me répéter. Alors merci de ces encouragements.

    Quant à la table ronde, oui, il y en aura des échos, ici ou ailleurs, je vous tiendrai au courant. Cela dit c'est vrai que les présences IRL c'est encore mieux, content que tu en aies eu l'envie, Célestine, mais donc ce sera pour une autre fois.,

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