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lundi 23 septembre 2013

Retour d'été



Ce n’est pas l’été indien, c’est bien trop tôt pour ça, mais n’empêche, après une période médiocre et humide, on se retrouve à nouveau comme en été mais sans les chaleurs pénibles. 

Aujourd'hui on a renoué avec les bains au lac. Vers cinq heures de l’après-midi, c’est déjà désormais une belle lumière du soir. Un ciel net et pur. Un peu de vent vif, qui fait lever des vaguelettes sur le lac, qui donne un petit air de bord de mer. Il nous a fait hésiter un moment. Peu de monde en semaine au bord du lac, quelques preneurs de soleil, quelques pêcheurs et sur le chemin des rives, les éternels promeneurs de chien, mais pas un baigneur à l’horizon. On s’est lancé. Un peu frais mais très agréable tout de même, pas plus froid qu’au mois d’août dans l’océan en Bretagne, une longue nage dont je suis ressorti requinqué.

Hier grande balade dans le massif des Corbières. Un peu trop de bagnole pour y aller et revenir mais c’était très chouette et j’ai ainsi découvert des paysages assez différents de ceux de notre coin. On a grimpé sur le pic du Bugarach, point culminant du secteur. Le lieu est un coin de prédilection des occultistes de tout poil, entre souvenirs du catharisme, Rennes-le-Château avec le fameux trésor de l’abbé Saunière, le prieuré de Sion je ne sais quoi encore (de vieux trucs, ça, mon grand père me racontait déjà des histoires à ce sujet auquel lui-même avait fini par croire à moitié, c’était bien avant le Da Vinci Code) et puis c’était aussi le lieu censé être préservé lors la dernière en date de fins du monde, celle de 2012 !
Quatre bonnes heures de marche. Agréable cheminement en forêt d’abord, hêtres et buis mêlés, puis droit au pied de l’escarpement calcaire de la Pique Grosse, avec quelques passages un peu raides enfin la marche très agréable sur un large plateau sommital découvert avec la vue de toute part. Il y avait foule. C’était dimanche il faut dire, avec le beau temps revenu. Et puis la célébrité du lieu l’hiver dernier contribue peut-être à y attirer du monde. Moi-même j’ai repéré ce lieu sur mes topos-guide après en avoir entendu le nom pour la première fois l’an dernier. En plus il y avait aussi des chasseurs avec une battue au sanglier dans le bois, chiens hurlants, et quelques coups de fusil qui semblaient bien proche de l’itinéraire, ça c’était moins marrant. Belle rando en tout cas. La progression est variée et le sommet est un sacré belvédère sur l’ensemble des Corbières, sur le Canigou et les Pyrénées ariègeoises, sur le Lauragais et la Montagne Noire mais qui d’ici n’apparait que comme un modeste ressaut de terrain sur l’horizon, la Méditerranée aussi (qu’on devine à peine, pour être honnête, ou bien n’était-ce que les étangs vers Leucate ?).

Ça fait du bien de bouger à nouveau pas mal. Ces derniers temps j’ai été un peu trop absorbé par mes activités apaïstes en particulier la fin du montage d’un Cahier de l’APA regroupant des témoignages de cheminots mais aussi celui du prochain numéro de la revue La Faute à Rousseau. J’aime bien ces activités de mise en page mais ça prend un temps fou. Enfin, tout ça est terminé et parti chez l’imprimeur et j’ai eu plaisir à reprendre ma propre plume.

 Au pied des escarpements, le village de Bugarach

 
 A l'approche du sommet les Pyrénées se découvrent

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