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jeudi 4 octobre 2012

Là-bas



De nouveau je suis « là-bas » pour une huitaine de jours...
« Là-bas », d’ailleurs combien de temps emploierais-je encore ce terme pour dire la distance, l’ailleurs, quand dirais-je « ici » pour manifester le basculement, pour dire que mon lieu de vie principal a basculé désormais dans ce doux pays lauragais ?

Pour l’instant encore pas mal de passage d’entreprises pour diverses bricoles qui restaient à faire mais surtout continuation de grands rangements et de grands débarrassages, via déchetterie ou don à des associations. Il nous faut continuer à alléger l’endroit de ce qui l’encombre pour être en mesure d’accueillir ce que l’on apportera de Paris sans nous retrouver étouffés sous les meubles, les objets, les livres. Garder un peu de vide, garder certains murs nus et des espaces qui respirent, c’est aussi un de mes objectifs en m’installant dans cette grande maison. Outre les débarrassages cela passe par des glissements : vider les dépendances de certaines choses qu’on n’utilisera jamais pour les remplacer par d’autres maintenant encore dans la maison et dont on se dit : ça tout de même on a envie de le garder, envie de le savoir sous la main, pour plus tard peut-être ou peut-être pas, ah la difficulté de se défaire…
Mais ici c’est aussi un temps encore délicieusement doux, la cueillette des dernières figues au fond du jardin, les repas pris sur la terrasse, quelques promenades à pied ou en vélo même si nous les faisons courtes en raison de tout ce que nous avons à faire.

Les soirées, plus longues désormais avec le raccourcissement des jours, sont consacrées à l’écriture (un peu, des articles plutôt que des textes personnels), à la préparation d’une maquette d’une prochaine publication de l’APA, à la lecture aussi, liée au débarrassage lui-même. Car dans le fatras de ce que j’écarte, pas mal de livres dont certains qu’au passage je parcours ou lis, relectures amusées (Le Roman de la momie, lu il y sans doute pas loin de cinquante ans !) ou bien lectures classiques que je n’avais jamais faites (des extraits de Saint-Simon). Tout cela provient d’un petit gisement d’une trentaine de volumes de la collection Nelson, qui étaient un peu les livres de poche du temps de nos grands parents. Je pensais les écarter. Je vais les conserver tout de même, ce n’est pas ça qui prend tant de place, mais c’est comme ça qu’on cède et que se brisent les ardeurs débarassantes ! Mais aussi, il y a du plaisir à remettre le nez dans ces vieux volumes, à humer une époque à travers eux.

Nous sommes ici jusqu’en milieu de semaine prochaine puis retour Paris pour un mois environ puis redescente dans le midi courant novembre. Et cette fois ce sera avec le camion de déménagement et ce sera l’installation pour de vrai…

5 commentaires:

  1. Une belle aventure que ce déménagement, dans une si belle région :o)

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  2. Ça va me faire tout bizarre de ne plus te savoir parisien!!;-)

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  3. Et ta maison parisienne, tu la garderas ?
    Le meilleur, en tout cas, dans ce beau pays où tu va vivre...

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  4. Oui j'ai cette chance de pouvoir garder ma maison parisienne où s'installent mon fils et un coloc et où une pièce me reste réservée pour mes passages parisiens qui ne manqueront pas... Et ensuite de Paris à Bruxelles il n'y a qu'un pas n'est-ce pas Coum et Nuages...

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