Les jours se succèdent ici
et se ressemblent… Plutôt agréables !
Les matins en général,
travail à nos bureaux respectifs (ah ce plaisir du lieu à soi), lectures,
écritures, préparation notamment des articles que je dois envoyer pour le
prochain numéro de La Faute à Rousseau.
Chaque après-midi promenade
à pied ou en vélo pour profiter des heures douces, en gros entre 14h et 17h. A
part deux jours qui ont été un peu froids, il fait extrêmement doux, samedi par
exemple j’ai pu cheminer un bon moment en simple chemise, face à un soleil bas
mais doux sur la crête d’une colline, face à Saint Félix, aux maisons
étincelantes de soleil mais devant un ciel qui était très noir, magnifique
contraste. En vélo on n’en a pas fini de l’exploration des petites routes
locales, elles s’insinuent partout en un réseau dense, dans la plaine et dans
les collines, entre les fermes et les maisons retapées. Cette campagne est
vraiment belle et vivante, peu de bâtisses ou de champs à l’abandon, et même
beaucoup de constructions neuves, presque trop, les lotissements se multiplient
entraînant à certains endroits un relatif mitage de la campagne.
Plaisir du jardin aussi. A
vrai dire pas grand-chose à y faire pour l’instant, maintenant que nos plantations
sont faites. On va leur jeter un coup d’œil, s’imaginant je ne sais quelle
poussée, bien sûr c’est la dormance pour l’instant, mais les néophytes que nous
sommes ne peuvent s’empêcher d’espérer quelques signes. On s’est fait nos
premières châtaignes grillées dans le feu, dans notre poêle ad-hoc achetée à la
brocante la semaine dernière, avec un bon verre de vin, devant la flamme
dansante et douce, une pointe de sel sur le sucré du fruit, quel délice. Et
puis nous continuons tranquillement l’aménagement de la maison, sans hâte d’autant
que mon père qui devait nous faire visite pour le premier de l’an a repoussé
son voyage au début du printemps. Et on s’est même acheté une télévision, pour
les longues soirées d’hiver. De vrais petits retraités, quoi !
Deux films aussi au petit
ciné au bout de la rue (pas besoin du métro ici, quelques pas nous suffisent).
Bien sûr il n’y a pas la même offre et bien des films passent en séance unique.
Mais enfin rares sont les semaines où il n’y aurait rien à voir. On a vu Populaire,
j’ai bien aimé, rien de bouleversant évidemment mais c’est un divertissement
très plaisant, au début on craint que ça ne soit un peu lourd et on peine un
peu à entrer dedans, mais ensuite on est pris, c’est rapide, enjoué, souvent
drôle, et Déborah François est vraiment craquante. Et on a vu aussi Traviata
et nous, un documentaire qui suit au plus près la préparation d’une
Traviata pour le festival d’Aix, avec Nathalie Dessay. C’est très chouette, il
y a la musique mais aussi tout le reste, la construction du jeu et de la mise
en scène, les tensions d’une telle préparation mais aussi ce bonheur manifeste
que ressentent les protagonistes à travailler ensemble et qui fait une grande
part de l’émotion de ce beau film. Et voilà un des avantages d’une offre moins
pléthorique qu’à Paris : il y a peu de chance que là-bas j’aurais été voir
ce film car il y en aurait eu pleins d’autres qui m’auraient plus sollicités.
Jours tranquilles mais plus
pour longtemps. On repart à Paris cette après-midi même. J’ai avancé notre retour
pour participer au repas de fin d’année à mon (ex)-bureau, ça me fait plaisir
de les revoir tous et d’autant plus maintenant que c’est à distance. On part en
train cette fois, chargé entre autres d’un plein sac à dos de magrets de
canards, de foies gras et charcutailles diverses, notre localisation oblige, c’est
nous qui fournissons pour la réunion de famille de Noël. Et donc en route pour
ces moments toujours ambivalents, entre plaisirs et tensions, dans la dite « Magie-de-Noël »,
souvent bien peu magique et par trop surconsommatrice, mais bon, porteuse de
bons moments aussi.
Des charcutailles, du foie gras, des magrets de canard....
RépondreSupprimerMoi qui pensais que vous aviez la fibre écolo-bio.
Carmilla
Mais l'un n'empêche pas l'autre!
RépondreSupprimerEt même, cela serait-il, ne faut-il pas, chère Carmilla, promouvoir le changeant, le multiple, le contradictoire, il me semble humer cela en parcourant vos pages...