Me voici de nouveau « à
la maison ».
J’y suis seul. D. s’est
rendue dans une autre province pour les obsèques d’un de ses oncles, elle
reviendra ici pour le 31 accompagnée de sa mère qui passera le réveillon avec
nous.
Je réalise que c’est la
toute première fois que je suis seul dans cette grande maison. L’impression
n’est pas pour me déplaire, dès lors sans doute que ça ne dure pas trop. Mais il
y a une vraie différence d’ambiance avec les moments seuls dans un appartement
parisien. Les échos des pas ne sonnent pas de la même façon dans les vastes
pièces. Les « autres », les voisins, semblent bien plus lointains
même si ce n’est en vérité qu’une impression puisque la maison est au cœur de
la petite ville. N’empêche je pense aussi à mon grand père qui lui a vécu seul
pendant plusieurs années dans cette vaste bâtisse, de surcroît nettement moins
confortable à l’époque.
Je suis arrivé à la nuit
tombante hier soir, par un temps pluvieux et venteux, à vrai dire assez
sinistre. Même s’il a fait plutôt doux pour la saison ces derniers jours, la
maison s’était bien refroidie et il faut plus d’une soirée pour que le
chauffage relancé ramène une température agréable. Mais j’ai fait un feu dans
la cheminée de la cuisine en bas et j’y ai pris mes quartiers pour la soirée.
J’ai fait chauffer une soupe, en pack mais pas mauvaise tout de même, ouvert
une conserve locale de lentilles aux saucisses, le tout arrosé de deux bons
verres de vin, et j’étais bien, paisible et absorbé par la danse des flammes
dans l’âtre. Puis j’ai bouquiné un moment à la chaleur du feu déclinant. Je ne
suis remonté que pour gagner ma chambre et pour me glisser entre les draps
froids mais sous une couette épaisse où l’on peut rapidement réchauffer de sa propre
chaleur corporelle le petit cocon douillet qui nous accueille. J’ai senti remonter,
et ce n’était pas désagréable, des souvenirs du temps d’avant le chauffage central
généralisé, lorsque les maisons étaient moins chauffées et qu’il était banal
d’avoir un peu froid dans les chambres.
Aujourd'hui je vaque à
diverses occupations. J’attends pour l’heure une livraison, j’espère qu’ils viendront
assez tôt car je profiterais bien du soleil qui semble vouloir percer les
nuages, pour faire une petite marche. Je voulais écrire aussi quelques lignes
sur mes activités de la semaine passée à Paris, tant que le souvenir en est
assez vif, mais je ne suis pas sûr d’en avoir suffisamment l’envie pour en
trouver le temps.
J'aime bien tes notes sur ton quotidien... :-)
RépondreSupprimerBise
Merci, ça me fait plaisir qu tu continues à me lire! Bise à toi et à un de ces quatre peut-être puisqu'on n'est plus si loin.
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