De nouveau je suis
« là-bas » pour une huitaine de jours...
« Là-bas »,
d’ailleurs combien de temps emploierais-je encore ce terme pour dire la
distance, l’ailleurs, quand dirais-je « ici » pour manifester le
basculement, pour dire que mon lieu de vie principal a basculé désormais dans
ce doux pays lauragais ?
Pour l’instant encore pas
mal de passage d’entreprises pour diverses bricoles qui restaient à faire mais
surtout continuation de grands rangements et de grands débarrassages, via déchetterie
ou don à des associations. Il nous faut continuer à alléger l’endroit de ce qui
l’encombre pour être en mesure d’accueillir ce que l’on apportera de Paris sans
nous retrouver étouffés sous les meubles, les objets, les livres. Garder un peu
de vide, garder certains murs nus et des espaces qui respirent, c’est aussi un
de mes objectifs en m’installant dans cette grande maison. Outre les
débarrassages cela passe par des glissements : vider les dépendances de
certaines choses qu’on n’utilisera jamais pour les remplacer par d’autres
maintenant encore dans la maison et dont on se dit : ça tout de même on a
envie de le garder, envie de le savoir sous la main, pour plus tard peut-être
ou peut-être pas, ah la difficulté de se défaire…
Mais ici c’est aussi un temps
encore délicieusement doux, la cueillette des dernières figues au fond du
jardin, les repas pris sur la terrasse, quelques promenades à pied ou en vélo même
si nous les faisons courtes en raison de tout ce que nous avons à faire.
Les soirées, plus longues
désormais avec le raccourcissement des jours, sont consacrées à l’écriture (un
peu, des articles plutôt que des textes personnels), à la préparation d’une
maquette d’une prochaine publication de l’APA, à la lecture aussi, liée au
débarrassage lui-même. Car dans le fatras de ce que j’écarte, pas mal de livres
dont certains qu’au passage je parcours ou lis, relectures amusées (Le Roman de
la momie, lu il y sans doute pas loin de cinquante ans !) ou bien lectures
classiques que je n’avais jamais faites (des extraits de Saint-Simon). Tout
cela provient d’un petit gisement d’une trentaine de volumes de la collection
Nelson, qui étaient un peu les livres de poche du temps de nos grands parents.
Je pensais les écarter. Je vais les conserver tout de même, ce n’est pas ça qui
prend tant de place, mais c’est comme ça qu’on cède et que se brisent les
ardeurs débarassantes ! Mais aussi, il y a du plaisir à remettre le nez
dans ces vieux volumes, à humer une époque à travers eux.
Nous sommes ici jusqu’en
milieu de semaine prochaine puis retour Paris pour un mois environ puis
redescente dans le midi courant novembre. Et cette fois ce sera avec le camion
de déménagement et ce sera l’installation pour de vrai…
Une belle aventure que ce déménagement, dans une si belle région :o)
RépondreSupprimerÇa va me faire tout bizarre de ne plus te savoir parisien!!;-)
RépondreSupprimerEt ta maison parisienne, tu la garderas ?
RépondreSupprimerLe meilleur, en tout cas, dans ce beau pays où tu va vivre...
Oui j'ai cette chance de pouvoir garder ma maison parisienne où s'installent mon fils et un coloc et où une pièce me reste réservée pour mes passages parisiens qui ne manqueront pas... Et ensuite de Paris à Bruxelles il n'y a qu'un pas n'est-ce pas Coum et Nuages...
RépondreSupprimerGood readd
RépondreSupprimer