Hier je suis allé au cinéma
pour voir Une seconde Femme.
Pendant les publicités la
projection s’interrompt brutalement. Les lumières se rallument. Du temps passe.
Mouvements divers dans la salle. Certains vont aux nouvelles, reviennent, il
parait qu’il faut attendre. Le temps s’étire…
Je prends mon carnet dans ma
besace. Je commence à écrire des phrases. Un incipit. Celui d’un récit
autobiographico-fictionnel (je ne dis pas une autofiction !) dont j’ai la
ligne directrice en tête depuis plusieurs années, le titre aussi depuis un peu
moins longtemps, dont je sais de façon plus récente, après avoir longtemps
pensé à un récit en je, que ce sera un récit en il, c’est à peu près tout, à part
ça, je n’en avais pas écrit un traitre mot !
Un responsable de la salle
vient nous annoncer que la séance n’aura pas lieu. Gros problème électrique et
même amorce d’incendie tout de suite maîtrisé dans la cabine de projection. Ah,
là, là, en plus, l’écrivain en herbe a failli griller ! Je range mon
carnet. C’est remboursement ou autre film dans le multiplexe. Le Grand Soir
commençait cinq minutes après. J’ai été le voir et j’en suis resté là de mes écritures.
Mais en rentrant chez moi,
j’ai immédiatement saisi ces premiers mots dans un fichier informatique. Pas
grand-chose, cinq lignes, mais voilà c’est un début, le fichier est ouvert. Ce
n’est pas le feu sacré. Je ne me suis pas lancé dans la foulée. J’ai d’ailleurs
deux petites nouvelles en stand by que du coup j’ai envie de terminer d’abord.
Mais c’est étrange ce surgissement alors que je n’y pensais pas. Est-ce que
d’avoir recommencé à chatouiller le clavier, pas seulement pour des articles de
commande mais pour cet espace plus personnel, pour ce blog, a remis
souterrainement des choses en marche ? Peut-être.
Eh, eh, qui sait, peut-être
que d’ici que je sois centenaire, ce récit sera sorti des limbes !
(A part ça, Le Grand Soir, pas mal du tout, acide à
souhait, souvent drôle mais assez désespéré, parfois un peu lourd quand même,
et puis Une seconde Femme que
finalement j’ai pu voir aujourd'hui, très dur mais très bon, je vous le
recommande).
Que tu aies commencé à écrire ce fameux récit - même cinq lignes - me paraît une excellente nouvelle... Affaire à suivre !
RépondreSupprimer"Le grand soir", en effet c'est bien : la désespérante banalité du monde urbain.
RépondreSupprimerC'est toutefois en retrait par rapport au chef d'oeuvre de Delépine et Kervern : "Louise-Michel" et aussi par rapport au récent "Mammuth".
Carmilla
Je crois que pour "écrire", ce qui est le plus difficile c'est de s'y mettre
RépondreSupprimerMais chaque jour, c'est à recommencer...
Ce qui au départ demande un petit effort, se transforme rapidement en excitation, car les idées et les mots se mettent à couler
Cependant il faut au départ la motivation, sinon rien ne se fera...
A propos de "Une seconde femme", JEA présente le film.
RépondreSupprimerMais ce qui est surtout intéressant c'est de lire les commentaires, et surtout les souvenirs qu'il a en tant qu'enseignant... Pas piqué des vers
http://motsaiques2.blogspot.be/2012/06/p-153-une-seconde-femme-le-film.html#comment-form
Sur ce thème, le dernier roman de mon ami Armel Job "Loin des mosquées" aborde un thème assez proche... mais je suis restée perplexe et même mal à l'aise en le lisant...
L'envie, la pulsion d'écrire, c'est capricieux.
RépondreSupprimerJ'aime bien, moi, quand ça me prend.
Le psy de service ne manquera pas de faire remarquer que ta remise au clavier est loin d'être étrangère au re-surgissement d'un projet qui, manifestement, très manifestement, te tient à coeur…
RépondreSupprimerIl ajoutera qu'il n'y a pas de mal à se faire du bien et que, comme l'appétit vient en mangeant, l'écriture vient à celui/celle qui est en fait une nourriture quotidienne…
Compte sur moi pour te titiller sur ce projet…
Tu es fait pour offrir le meilleur de toi à ton lectorat…
Qu'on se le dise !
Merci de vos encouragements.
RépondreSupprimerOn verra ce qu'il en sera, au gré des caprices de la pulsion , comme le dit Valérie, plus sans doute que des titillement du psy (que j'apprécie néanmoins!)