Me voici à Paris depuis
presque une semaine.
Mais c’est un vrai
tourbillon qui jusqu’à présent ne m’a guère laissé le temps de me poser. J’ai
eu beaucoup d’activités associatives, l’assemblée générale annuelle, le conseil
d’administration, diverses réunions techniques, une interview que j’ai donné à
un étudiant travaillant sur la dépossession (ou pas) que représente le fait de
donner des textes intimes à l’APA. Nous avons réuni aussi une intéressante
table-ronde publique sur cinéma et autobiographie, je me tâtais d’en rendre
compte ici mais j’ai un peu la flemme, d’autres le feront peut-être. A cela ce
sont ajoutées diverses courses obligées, plusieurs rencontres familiales et
amicales, des rendez-vous à la banque et chez le notaire en lien avec notre
nouvelle organisation de vie maintenant que nous sommes provinciaux.
Du coup je n’ai guère encore
profité de Paris en tant que tel, pas de balade ni de musardage au long des
rues, pas d’exposition, je n’ai pas même pas pu profiter du Printemps du cinéma
et de ses places à tarif plus que réduit pour me faire une orgie de salles
obscures. J’ai eu seulement le temps d’aller voir Django unchained et vraiment je ne regrette pas. Quelle puissance
cinématographique chez Tarantino. C’est du grand cinéma américain, cette puissance
du récit et de la mise en image, avec ce souffle particulier qu’on ne trouve
pas, même dans les plus ambitieuses productions hexagonales, cet espèce de
lyrisme de la mise en scène, comme si celle-ci était portée, au-delà du talent
des réalisateurs et de la puissance financière d’Hollywood, par les grands
espaces américains. C’est cette même puissance que j’ai ressenti récemment dans
Gangs of New-York, aussi
dissemblables soient les réalisateurs et leur propos. Bien sûr on n’est pas ici
dans l’émotion telle qu’on peut la ressentir face à certains films plus
modestes mais qui nous parlent de façon plus intime, qui nous renvoient à des
éléments ou des questionnements de nos propres vies. Pas d’identification
possible ici mais quel pur plaisir de spectacle. S’y ajoute une écriture
brillante, des dialogues denses et savoureux et portés par d’excellents acteurs
(j’ai bien fait de résister à aller le voir dans ma campagne où il était donné
en VF), une façon réjouissante de jouer avec les codes des genres
cinématographiques, particulièrement ici avec ceux du western, ce qui met à
distance, rajoute une dimension ludique à ce qui sinon pourrait paraître un peu
lourd. Le film me parait cependant un peu long, les scènes à partir de la
rencontre avec Di Caprio auraient pu être raccourcies d’un bon quart d’heure,
voire d’une petite demi heure, il y là a une sérieuse baisse de régime avec des
scènes trop appuyées, mais le final, lorsque Django se libère de ses geôliers
et revient à la propriété est au contraire formidablement enlevé.
Cela dit maintenant une
bonne partie de mes activités contraintes est derrière moi. Dans les jours qui
viennent, armé de mon Pariscope, je vais essayer de me faire une bonne ventrée
de cinés et sorties parisiennes diverses. D. est partie voir sa mère en
lointaine banlieue jusqu’à samedi, moi j’ai décliné et suis content de pouvoir
profiter de ce petit temps pour moi seul avant un nouveau moment famille dimanche
soir, mais celui-ci très apprécié, pour fêter l’anniversaire des fistons.
Alors comme ça, Monsieur, pendant que Mme est absente, va sortir avec sa blonde !
RépondreSupprimer:-)
Enfin, c'est ce que chantait Mistinguett :
Paris... c'est une blonde
Le nez retroussé, l'air moqueur
Les yeux toujours rieurs
Django, ça se regarde en effet avec plaisir mais ça n'est surtout pas à prendre comme un film d'"histoire". Sur le fond, c'est très critiquable.
RépondreSupprimerCarmilla
Bonjour Bernard M. J'espère que vous aurez bien profité des tentations du Pariscope avec du ciné et pourquoi pas une expo. Sinon, c'est bien que vous ayez vu Django Unchained: un grand cru. Bonne journée.
RépondreSupprimerMerci de vos passages. Même si je ne suis pas très réactif, c'est le moins qu'on puisse dire!
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