Deux semaines déjà que je
suis revenu de mon dernier séjour parisien. Et sans perspective d’y retourner
rapidement, ni d’ailleurs de faire un quelconque autre voyage dans l’immédiat.
C’est donc bien le séjour de
long cours dans ma petite ville provinciale qui commence. Et c’est l’hiver,
avec un temps de saison cette fois, gris, voire brouillardeux, pluvieux, froid,
mais pas de ces froids secs et lumineux qui sont un bonheur, plutôt de ces
froids humides qui transpercent. Pas de neige ici pour l’instant, juste une
velléité un matin, de beaux flocons tourbillonnant, une petite couche sur le
sol et les toits mais il a suffi de quelques heures pour que ça se mette à
fondre et se transforme en bouillasse, pas le plaisir donc de la vraie neige.
Tout ça bien sûr ne favorise pas les activités extérieures, on reste beaucoup à
la maison, certains jours on sort à peine.
Et pourtant je ne ressens
pas le moindre ennui, contrairement à ce que j’aurais pu craindre (ou plutôt à
ce que l’on m’avait dit que j’avais à craindre !). Les jours filent, les
semaines même, sans que je les voie passer. Je m’installe dans mes régularités
d’ici, faudrait-il dire mes routines, mais je m’y sens bien, sans frustration.
Les matinées sont
essentiellement consacrées à mon travail pour l’APA, matinées qui débordent
parfois nettement sur l’après-midi. Il faut dire que là je suis dans un moment
coup de feu. J’ai accepté en effet, lorsque je me suis trouvé dégagé de mes
obligations professionnelles antérieures, de me charger de faire pour chaque
numéro la maquette de la revue de l’association. Pas seul heureusement. Je me
partage le travail avec Elizabeth qui continue par ailleurs à déposer
régulièrement ses beaux Sédiments culturels. On a appris sur le tas en tâtonnant,
c’est comme un nouveau métier, c’est assez stimulant, je trouve qu’on commence
à s’en sortir pas trop mal pour des non professionnels, n’empêche pendant une
quinzaine de jours, entre la réunion du comité de rédaction qui arrête le choix
des articles retenus et l’envoi de la maquette finalisée à l’imprimeur, on est
là dedans jusqu’au cou. Là on en est à la phase de relecture et de correction,
ce chantier là devrait être clos à la fin du week-end. Pour enchaîner avec
d’autres chantiers pour l’association : plongées d’exploration dans la
blogosphère pour la prochaine collecte de sites par la BnF qui doit avoir lieu
en février, puis préparation d’un Cahier présentant les textes de cheminots
déposés à l’association dont la sortie est prévue en mai, enfin plongée dans le
journal-fleuve Dupuy pour une présentation publique en novembre. Et avec entre
temps bien sûr de nouveaux numéros de La Faute à Rousseau, heureusement que
l’on ne fait que trois numéros par an !
Les après-midi on vaque à
diverses activités, on élargit petit à petit le cercle de connaissances que
nous avons ici, notamment en nous étant inscrit dans une association d’accueil de nouveaux
arrivants, qui semble organiser ici pas mal d’activités, notamment des
randonnées. On avance aussi nos travaux d’installation de la maison, on réinstalle
peu à peu les cadres sur les murs, ceux qui étaient ici et ceux qu’on a ramené
de Paris. Mais moins bricoleurs que nous c’est difficile à trouver! On n’est
pas des as de la perceuse, c’est le moins que l’on puisse dire, hier on a fait
un joli loupé, la perceuse a dévié, méchants éclats dans notre mur tout neuf,
plus qu’à recommencer après avoir mis de la pâte de rebouchage.
Et on se fait
même des soirées télé, ça c’est quand même une grande nouveauté, des soirées
dvd plutôt, certains que l’on avait depuis un bon moment et que l’on n’avait jamais
eu le temps de regarder (ni vraiment l’envie sur notre ancien écran timbre
poste), d’autres tout récents, comme la série Borgen que F. nous a offert pour Noël, je ne pensais pouvoir être
adepte de série télé et bien je me suis régalé, c’est vraiment bien fichu, bien
joué et sacrément bien rythmé, comme on dit c’est « un excellent
divertissement ». Bref les jours coulent et même coulent trop vite.
Avec tout ça je n’avais pas
même encore pris le temps d’aller passer une journée à Toulouse depuis notre
installation ici. A mon étonnement car dans
le choix de venir vivre ici la proximité de cette grande ville que j’aime
beaucoup, a été un argument de poids. Mais demain justement, c’est samedi à la
ville, c’est première virée dans la métropole…
Contente de voir que tu t'installes de mieux en mieux dans ta nouvelle vie...
RépondreSupprimerBise :-)
Bonjour Bernard, je dois dire que je ne suis pas encore à la retraite, j'en suis loin mais je trouve que les jours passent à une allure vertigineuse. Sinon, je pense que je suis encore plus nulle en bricolage que vous, je n'ose pas faire trop de trous dans mes murs, je ne peins pas, je ne fais rien du tout. Je préfère laisser faire les professionnels. Sinon j'ai les deux saisons de Borgen à voir en DVD. Bonne après-midi.
RépondreSupprimercher Bernard
RépondreSupprimerje dois dire que cela m'a fait un choc de te retrouver sur mon blog comme un petit fil qui me relierait à un passé ...dépassé!
le vieillissement inévitable du corps et de l'esprit,(93 bientôt)la maladie de Pierre son décès voilà un peu plus d'un an maintenant, un vrai trou dans ce qui est pourtant encore une forme de vie : les enfants et petits enfants, des amis sur la toile, deux en particulier qui m'ont soutenue quotidiennement... j'ai essayé de refaire mon blog en y mettant du n'importe quoi mais le tenir encore
je vois avec admiration tout ce qui se passe chez toi , dans ce qu'on peut appeler ta nouvelle vie .la retraite c'est vraiment une nouvelle vie pendant laquelle j'ai, en particulier, découvert l'APA
je ne pense pas pouvoir y participer maintenant mais je serai toujours contente de trouver un petitt signe de là bas
j'essaie de mettre un peu d'ordre dans le fouilli de mes écrits sans plus savoir ce qui pourrait encore survivre ou non.
Bon c'est tout pour aujourd'hui et merci encore d'être venu me voir.
bise apaïste
micheline lucas
Merci de vos passages toujours appréciés, Koriganne, Dasola .
RépondreSupprimerEt spécialement merci à toi Micheline d’être passée et de toutes ces nouvelles que tu donnes. Je suis heureux de voir que malgré ce qui est devenu difficile tu gardes cette présence. Je peux te dire qu'on pense encore à toi à l'APA, dans notre prochain cahier sur les cheminots il y aura un petit extrait d’un de tes dépôts, on comprend que tu sois forcément plus à distance maintenant mais continues-tu à nous lire, as-tu vu la nouvelle formule de La faute à Rousseau ? C’est un peu mon bébé, la mise en page de la revue est une des choses qui m’occupe bien depuis la fin de ma vie professionnelle. J’espère que tu peux encore en profiter, avec beaucoup d’autres bonnes petites choses de la vie. Bises à toi.
Je n'étais pas passée sur ton blog depuis un bon moment, et du coup me voilà toute confuse vu le joli coup de chapeau que tu donnes à mes Sédiments (que je néglige quelque peu dernièrement) : merci à toi...
RépondreSupprimerJe partage tout à fait, par ailleurs, les impressions que tu évoques au sujet du travail de maquette sur la Faute à Rousseau. Bien sûr, on n'est jamais à l'abri d'un bug (et sans rentrer dans les détails techniques, on en a encore eu la preuve récemment...) mais maintenant on maîtrise assez bien le logiciel pour prendre vraiment plaisir à faire ce travail. Et puis le résultat est là : les lecteurs apprécient la nouvelle formule et ils le disent !