Voilà, nous sommes rentrés à
Paris hier soir.
Comme toujours paradoxe du
départ. Une certaine difficulté, une certaine mélancolie à s’arracher, alors
même pourtant que j’ai eu le sentiment pendant ce séjour de ne pas être autant
à ma place que je l’aurais souhaité. Fantasme toujours du don d’ubiquité. On
voudrait être ici sans cesser d’être là, comme parfois on rêve d’autres vies
que la sienne.
Notre journée supplémentaire
en Bretagne a été très plaisante. Nous avons été heureux d’accueillir nos amis
et de leur faire les honneurs du lieu. Le temps est resté globalement couvert
avec tout de même quelques jolis coups de lumière. Mais c’était assez adapté
pour la longue marche que nous avons programmé pour leur montrer les deux
versants de l’endroit, ce pays de « la mer dans les bois », une bonne
douzaine de kilomètres, d’abord à travers bois et polder, un plaisant repas de
poisson en terrasse à l’Ile-Tudy entre l’anse bien remplie par la marée haute
et l’océan, puis le retour pieds nus sur le sable au long de l’orbe de la plage
avec un bon dernier bain à mi chemin…
Je mets en ligne mes
quelques pages bretonnes restées en attente, je fais le tour des blogamis, je
m’aperçois au passage que mes pas ont dû quasiment se croiser avec ceux de Samantdi sur les mêmes plages, je pense à son chagrin, à sa vaillance pour y faire face
et m’en sens d’autant plus honteux de certains de mes propres états d’âme, de
mes trop fréquentes difficultés à jouir simplement de l’instant.
Allez, maintenant je
m’attaque à la suite, après deux mois d’absence et trois semaines hors
connexion, les paperasses à gérer, les gens à contacter et à voir, les taches à
réaliser pour l’APA, les rendez-vous médicaux à prendre (faire un peu le tour
du bonhomme, en général et puis spécifiquement, dos, yeux, dents !) et
surtout, surtout, le plus long, le plus pesant (mais duquel il faudra aussi savoir tirer plaisir), commencer les rangements de
fond et les tris préalables à notre basculement géographique (que faut-il
jeter, que peut-on donner, que va-t-on garder, qu’est-ce qui restera ici et
qu’est-ce qui partira là-bas ?). Et puis aussi, naturellement, profiter de
Paris !
Dernier coup d’œil à la mer, dans le soir tombant...
une rentrée pleine d'intentions donc :)
RépondreSupprimerJolies photos, qui se marient parfaitement avec le look de ton blog.
RépondreSupprimerJe crois que tu es trop préoccupé par ton futur départ pour arriver à faire le vide et profiter des lieux.
Ce n'est sans doute pas un hasard non plus si ton dos te fait souffrir, ne dit-on pas "en avoir plein le dos????
Bon courage pour le tri à venir
Biz