Donc c’est fait.
Comme disait l’autre :
« enfin les difficultés commencent ».
Rien d’enthousiasmant à
attendre, la crise est là et nul ne peut imaginer que demain on rasera gratis.
Mais au moins l’autre va partir avec tout ce qu’il portait d’insupportable, on
va s’engager dans un chemin différent, on verra les résultats, en tout ca avec
une gouvernance différente. De ce point de vue l’idée du président
« normal » me va bien. Le restera-t-il ?
On a passé la soirée avec
nos voisins à regarder à moitié la télé en grignotant et en sirotant une
bouteille de champagne. Evidemment rien du suspense de 1981, tous ceux qui
l’ont vécu se souviennent de l’image s’affichant progressivement sur l’écran,
de l’intensité de cette seconde ou fraction de seconde où, devant un haut de
crâne qui pouvait encore être celui de l’un comme de l’autre, on ne savait pas.
Le champagne était au frais mais on ne savait réellement pas encore si ce
serait pour fêter une victoire ou pour noyer un chagrin.
Aujourd'hui tout le monde
connaissait le résultat à l’avance, c’était d’ailleurs assez marrant de zapper
de chaîne en chaîne dans la demi-heure précédent l’annonce et de voir comment
ils se débrouillaient pour essayer de meubler le temps. Cette règle
d’interdiction de communication est devenue parfaitement désuète, il faut
aligner les horaires de fermeture des bureaux de vote.
La soirée télé était
particulièrement minable. Priorité absolue à l’image vide de sens. Montrer un
instant la bouille réjouie de Thomas Hollande ou bien le nouveau président
sortant de son bureau pourquoi pas. Mais s’y attarder aussi lourdement quel
intérêt. Aucun pas plus que de suivre interminablement une voiture sur une
route entre Tulle et Brive. On entendait les interviewés du soir sans les voir,
derrière cette image vide. Je ne dis pas que ce qu’il racontait était
passionnant mais tant qu’à les écouter autant les voir aussi. Bref sommet de
présentation nulle et pipolisée. La télé devient un média complètement ringard,
le suivi d’un live sur internet est tout de même plus intéressant, des
commentaires peuvent s’y inviter, on peut faire autre chose juste en gardant un
œil sur ce qui se passe. Là on est resté un moment uniquement parce qu’on était
avec les copains, l’écran devenant vite un vague fond sonore et visuel. Les
djeuns sont partis à la Bastille. Pas nous. Quand même on n’est plus en 1981,
ni par notre âge, ni par l’ampleur des espérances (des illusions ?) !
C'est là que je me rends compte que nous nous rendons cet été juste entre Brive et Tulle... serait-ce un pèlerinage ???
RépondreSupprimerEt pourtant, l'enjeu est peut-être plus important qu'en 1981, car la situation est plus grave et plus désespérée. Et ce dimanche-ci, rebelote pour vos législatives, le champagne était-il aussi au frais? Cette fois, on voyait le portrait du président de l'UMP... Seigneur !
RépondreSupprimerQu'avons-nous fait de mal dans une autre vie pour devoir subir ça...