Il y en a eu ces derniers temps des tas de moments où
je me suis dit : il y a ceci, et encore ceci, et puis cela, que j’aimerais
dire, que j’aimerais écrire, pour le marquer pour moi-même ou pour le partager
avec d’autres. Et puis, ça passe, ça passe le temps, et il y a le tourbillon de
ce qu’il y a à faire (à moins que ce ne soit la flemme !)
Alors juste quelques
repères…
Un séjour à Paris.
L’impression un peu frustrante de n’y avoir rien fait vraiment pour moi-même. Mes activités
associatives prévues bien sûr, des activités familiales prenantes plus que
souhaitées (mais les parents commencent à se faire vieux, beaucoup de choses
deviennent plus compliquées, demandent une mobilisation plus importante de
notre part ; et puis des tas de choses aussi à régler avec les garçons, cela
aussi a été très prenant, mais ça en tout cas c’est tourné vers l’avenir, la
génération montante comme on dit !). Bref avec tout cela guère de temps
pour mes déambulations personnelles, pour le cinéma ou les expositions. Il
était déjà temps de revenir…
En s’arrêtant à Toulouse où
l’APA tenait le week-end dernier un séminaire sur le Je au travail. Je n’ai
guère participé à la préparation de l’affaire qui était largement engagée au
moment de mon arrivée dans la région. Mais j’y ai assisté avec plaisir, les contenus
étaient riches, l’ensemble très bien organisé. Je vais me charger d’en rendre
compte. Ce sera sur le site de l’APA dans quelques jours puis dans le prochain
numéro de La Faute à Rousseau dont on commence la préparation. Mon propre
article est prêt déjà, je vois ma petite bande toulousaine ce samedi, j’attends
de leur avoir présenté pour le mettre en ligne, ce sera fait dimanche. Outre
l’intérêt du séminaire, un petit plaisir de blogueur : croiser une
personne que l’on ne connait pas et qui vous dit qu’elle vous lit depuis des
années et qui vous encourage à continuer.
Retour ici. Contrastes.
Lundi, mardi, temps plombé, ciel immobile et pesant et pourtant le vent d’autan
qui souffle et qui abrutit. Du coup, est-ce cette météo pénible, est-ce
simplement la redescente, la décompression après des moments intenses, toujours
est-il que je me suis senti presque déprimé. Je pouvais souffler, ça oui,
c’était ce que j’attendais, et, en même temps, je me sentais comme étouffé par
l’étroitesse de la petite ville, qu’il n’y ait nulle part où je puisse courir, Paris
est évidemment très loin mais même Toulouse n’est pas si près. Lire bien sûr,
ou écrire, il y aurait de toute façon mille choses à faire, mais incapacité à
me mettre vraiment à quelque chose, passage des heures, zapping ici et là…
Et puis hier mercredi un
incroyable retour du soleil, deux nouvelles roses écloses dans le jardin, sur
notre unique pied de tomate, les quelques fruits encore présents, verts et
durs, pourraient-ils encore mûrir ? Le matin j’ai écrit avec alacrité mon
texte de compte-rendu du séminaire, nous avons mangé sur la terrasse en chemise
puis sommes montés au lac, un peu de vélo jusqu’au pied de la pente, les vélos
accrochés à une haie, la grimpette à pied et puis, oui, la baignade, un 23
octobre, je n’en revenais pas, une eau agréable, pas froide, simplement
fraîche, la plongée dans l’eau vivifiante, une sensation quasi lustrale de
purification, d’évacuation des stress et toxines tandis que je m’éloignais du
bord en longues brasses coulées, avec le paysage en face de moi, les verts des
forêts, les bleus de l’eau et du ciel et le miroitement encore violent de la
lumière dans le contre-jour. Aucun baigneur autour de moi, un seul très loin à
l’autre bout de la plage, on n’est pas en Bretagne ici et les gens sont
facilement effarouchés par la fraîcheur de l’eau, mais j’ai croisé une jolie
famille de canards qui s’est à peine détournée de sa trajectoire à mon passage…
Le soir cinéma. Blue
Jasmine. Une mise en scène toujours brillante, Woody ne perd pas la
main, mais un sujet et des personnes tragi-comiques, ici c’est la gravité qui l’emporte
et de loin, on rit mais très jaune, Kate Blanchet est absolument époustouflante.
Plaisir à constater que la salle était presque pleine à cette séance donnée en VO
(j’ai toujours peur que la VO régresse, les programmateurs s’efforcent de
passer chaque film étranger à la fois en VO et en VF, là c’était deux et deux,
mais parfois c’est moins, voire pas de VO du tout).
Ce matin aussi j’ai écrit
vite, ça a coulé sans effort et je publie sans presque rien corriger à la
relecture. Bien sûr c’est toujours plus facile quand il s’agit juste de
raconter, c’est autrement tortueux et laborieux quand je me mêle d’essayer de
réfléchir.
Bonsoir Bernard, je confirme que Cate Blanchett est sensationnelle dans ce film et c'est en effet mieux de voir un film comme celui-ci en VO. Bonne soirée.
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