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vendredi 26 juillet 2013

Rêves de juillet



Après tout, le récit de ces deux rêves, évoqué dans mon précédent billet, pourquoi ne le mettrais-je pas en ligne ? Rien de plus banal que des images sexuelles dans les rêves. Quant aux interprétations que chacun pourra en faire, elles ont pour caractéristique précisément d’être des interprétations et rien de plus…
On dira que les récits de rêve sont le plus souvent fastidieux pour qui ne les a pas vécus. Sûrement mais chacun est libre de lire ou pas. De plus en plus je me dis qu’un texte qui n’est pas un tout petit peu partagé, auquel au moins il n’est pas donné la chance d’être un minimum partagé, un texte qui reste au fond d’un ordinateur, c’est un texte mort.
Donc voici ces deux rêves et l’entrée de journal que je leur consacrais il y a une huitaine de jours et que j’avais jusque là laissée hors ligne :

Je ne suis pas très bien ces jours-ci, un peu anxieux, notre barque d’été est trop chargée et de vieilles angoisses récurrentes remontent.
Je dors assez mal. Certaines nuits j’ai pris des somnifères ce qui entraîne alors un bon et rapide endormissement. Mais je ne veux pas que ça devienne systématique. Sans la petite pilule jaune, je me rendors correctement ou pas, c’est selon, mais sans que je sache ce qui influe.
Les mauvaises nuits je reste longtemps éveillé, je lis, je me rendors pour me réveiller très vite, rêvant souvent beaucoup dans ces phases de sommeil haché.
En voici deux que j’ai noté dès l’éveil.
Le second m’a paru d’une inventivité assez surprenante, très éloigné de ce qui surgit habituellement. Je les transcris tout deux au plus près des notes jetées au réveil mais, à partir du second, il m’amuserait de broder et d’en faire un petit texte fantastique mêlant éléments du rêve et constructions de l’imagination diurne…

Le premier rêve :
Nous sommes dans une maison de vacances louée que l’on s’apprête à quitter. Il y a mes deux parents et nous sommes très nombreux. Mais l’atmosphère est sinistre. Il faudrait préparer le départ mais personne ne bouge, les gens sont avachis dans des fauteuils, personne ne se parle, je m’inquiète : que va-t-il se passer quand le propriétaire va venir récupérer sa maison ?
Il y a des journaux, une pile de Monde, comme chez le marchand, je prends un exemplaire, le lis par désoeuvrement, mais les nouvelles sont toutes mauvaises, sinistres, tout va mal, sur le plan politique, social, économique, environnemental.
D’une chambre une voix de femme appelle, demande plaintivement à ce qu’on vienne la réchauffer. J’y vais. C’est une jeune fille émaciée, souffreteuse, au visage triste. Elle est allongée sur un lit. Sans parole, sans tendresse, je relève sa robe. Elle est nue en dessous. Elle est totalement passive, elle ne manifeste rien, ni rejet, ni plaisir. Je mets brutalement ma main dans son sexe, elle se laisse faire, mais je veux poser ma bouche sur la sienne et là elle se détourne, se recule, devient inatteignable, je suis derrière elle, je pénètre facilement son cul de mon sexe, je me sens triste, je jouis et me réveille, mouillé.

Le second rêve :
Je suis dans un ascenseur. Je vais en haut d’une tour où je dois effectuer un travail pour lequel j’ai été recruté par un grand type à la belle prestance et vêtu d’un costume strict. La montée en ascenseur est interminable. Je me dis que l’on va plus haut que les nuages. L’ascenseur se coince.
Je me retrouve à la porte de l’ascenseur dans l’immense volume sur lequel il débouche dans ce qui parait être le dernier étage de l’immeuble. Et pourtant je suis encore dans l’ascenseur qui a dépassé l’étage et qui s’est coincé un demi-étage plus haut. Le recruteur arrive. Il débloque l’ascenseur avec une clé spéciale et le fait redescendre à notre niveau. Un type en sort (moi ? plus moi ?) il est soulagé, il va pouvoir prendre son travail. Je le vois se diriger dans l’immense open-space vers une place restée vacante, il s’installe debout derrière une sorte d’établi. Mais c’est un poste informatique et il se met tout de suite au travail au milieu des autres. Le recruteur a disparu, je ne sais quelles sont les consignes de travail mais le personnage sorti de l’ascenseur semble savoir ce qu’il a à faire. Moi je l’observe. Il a un drôle d’aspect, comme une sorte de poupée, ses expressions sont par moment très vivantes et à d’autres totalement figées et je me dis : « ce doit être un sorte de « hubot ». (Moi qui regarde peu la télé j’ai vu et été passionné en effet par Real humans, cette excellente série suédoise). A un moment il m’appelle, il me montre son travail, c’est du code informatique mais qu’il écrit à la main sur de grandes feuilles de papier. Il me demande : « est-ce que c’est clair, est-ce qu’ils vont comprendre ? » Je n’en sais rien, je me dis qu’il faut retrouver le recruteur pour qu’il nous dise ce qu’il en pense et je pars à sa recherche.
Il y a des centaines de personnes dans l’open-space, la plupart sont penchées sur leur travail mais j’arrive ensuite dans un secteur où il n’y a que des femmes qui elles ne travaillent pas, elles ont l’air d’attendre je ne sais quoi, chez elles aussi je remarque cet aspect étrange, cette alternance de moments où elles semblent vivantes et d’autres où elles semblent des machines. Certaines m’aguichent, je me touche le sexe, me dis que je vais le sortir et  que je vais aller vers une de ces femmes et la baiser là, en public, ici ça doit être possible.
Mais je vois tout à coup que, derrière toutes ces femmes, il y a une sorte de vaste plan incliné sur lequel passent des quantités de militaires, des officiers, de différents pays comme je m’en aperçois à cause de la bigarrure de leurs uniformes, puis des hommes lourdement armés, ils s’élèvent vers des étages supérieurs et apparemment je suis le seul à voir tout ça, à ressentir l’ambiance de guerre.
Je me retrouve sur une vaste terrasse donnant sur la campagne. L’immeuble est effectivement gigantesque, la terre semble lointaine, à plusieurs centaines de mètres plus bas. Nous sommes nombreux sur cette terrasse à observer avec angoisse ce qui se passe, avec la conviction qu’une guerre secrète est en train de se déclencher. Et de fait un vaste aéronef se détache de la tour encore au-dessus de nous, il s’élève lentement et se met à cracher soudain des voitures rouges, de paisibles petites voitures de tourisme, mais qui semblent être ses munitions, projetées avec violence vers le sol à un rythme de mitraillette. Je redescends vers la grande salle. Personne ne semble au courant de ce qui se passe, le train-train continue, je me retrouve devant les batteries d’ascenseurs par lequel je suis arrivé, j’aperçois le recruteur, il me fait comprendre qu’il a été enlevé et entraîné par les militaires, deux femmes sont là aussi qui ont l’air au courant, dont une de celle qui me faisait du gringue tout à l’heure, une belle femme brune, nous sommes à distance les uns des autres, nous ne parlons pas mais nous nous comprenons parfaitement, nous avons un objectif commun, il s’agit de permettre au recruteur de s’enfuir mais nous savons d’avance que c’est impossible, il a trahi, il va être abattu, quoi que nous tentions.
Là-dessus je me réveille !
Sacré drôle de rêve tout de même qui me surprend moi-même, la fin surtout. Les thématiques militaires, la SF guerrière ce n’est pas du tout mon truc, je n’ai jamais été voir aucun des blockbusters américains du genre (quoique, il y a les bandes annonces !).

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