Notre semaine de baguenaude
dans le sud-est a été fort agréable et nous a conduit en des lieux variés, des
confins des Cévennes au Cap d’Agde, en passant par Aix-en-Provence,
Bagnols-sur-Cèze, et Sète, nos lieux de passages et d’arrêts étant déterminés
par la visite à des amis en ces divers lieux.
Le séjour à Aix se
justifiait quant à lui par le fait que s’y tenaient les Journées annuelles de
l’APA portant cette année sur Masculin/Féminin. Elles se déroulaient au centre
de séjour de La Baume, lieu particulièrement agréable pour ce genre de
manifestations, en ce qu’il permet sur un même lieu l’hébergement et les
activités, renforçant le côté convivial de ces rencontres, tout cela de plus
dans un cadre enchanteur au milieu des pinèdes et à peu de distance du centre
d’Aix. La table-ronde, les diverses conférences étaient toutes intéressantes
comme les nombreuses activités en atelier plus restreint. Je ne vous en donne pas
mon récit, comme je l’avais fait l’an dernier pour nos Journées de Genève, voilà
bien encore un signe de ma croissante paresse d’écriture ici. Quelqu'un en fera
sûrement un compte-rendu que vous pourrez lire d’ici quelque temps sur le site
de l’association. Pour ma part je me suis contenté de faire quelques photos que
j’ai mises en ligne ici.
Indépendamment des Journées
j’ai apprécié de me balader longuement dans Aix et de retrouver cette ville où
je n’avais pas séjourné depuis le début des années 70. J’y étais venu alors
pour des activités militantes. Et, raccourci temporel surprenant, je suis tombé
pendant les Journées sur une de mes connaissances d’Aix en ce temps là, elle
vit en région parisienne mais le hasard a voulu qu’elle soit précisément à Aix
en ce moment occupée à vider la maison de ses parents récemment décédés et
qu’elle ait pris contact avec l’association, souhaitant nous remettre les
journaux que son père a longtemps tenu. C’est la quatrième fois que je retrouve,
indirectement mais par le biais de l’association, des personnes de ces temps lointains,
que rien sinon ne m’aurait permis de recroiser. C’est chaque fois un bon moment
et un plaisir même s’il faut se garder de l’illusion de retrouver à travers
elles quelque chose des ferveurs anciennes. Et puis, après Aix, on a musardé pour
rejoindre nos diverses étapes, en faisant les touristes, appareil photo dégainé,
nous arrêtant et découvrant ou redécouvrant Lourmarin, Bagnols, Aigues-Mortes,
Le-Grau-du-Roi (une pensée de quelqu’un m’a traversé… Me lit-elle
encore ?), Sète, Agde…
Rentré ici et avant de
repartir à nouveau pour une dizaine de jours à Paris, je me suis coltiné la
mise en page du Cahier de l’APA consacré aux Paroles de cheminots. A peine une
tâche pour l’association terminée, j’embraye sur une autre. C’est trop. Je me
suis encore laissé embringuer en acceptant ce boulot que, comme chaque fois
j’imaginais moins lourd que ce qu’il a été. Mais c’est fini ou presque. Encore
une petite navette pour les corrections. Après ce sera l’envoi à l’imprimeur,
les corrections éventuelles sur le bon à tirer et la parution je suppose à la
fin du mois. Mais là je ne m’en occupe plus.
Lorsque nous nous sommes
installés ici, j’imaginais que nous serions très souvent fourrés à Toulouse par
besoin de la grande ville et de ses activités. Finalement nous n’y allons pas
souvent, nous n’en éprouvons pas le besoin et de fait n’en avons pas tellement
le temps, avec tout ce que nous avons à faire ici même dans la maison ou au
jardin, avec nos promenades et découvertes locales, avec mes activités trop
prenantes pour l’association. Je m’étais acheté une carte du cinéma Abc, comptant
y aller souvent, j’en suis à me demander si je vais pouvoir épuiser mes dix
places dans l’année ! Nous avons passé cependant toute la journée de
vendredi dans la ville rose, comptant la terminer par une séance de cinéma.
Nous voulions profiter du Festival d’art contemporain qui s’y déroule en ce
moment. Nous avons fait le circuit complet ce qui nous a pris toute la journée,
nous avons attrapé le dernier et nous n’avons pas eu le temps de penser au
cinéma. Mais c’était bien. Non tant par les œuvres exposées qui ne m’ont, dans
l’ensemble, guère enthousiasmé, je ne suis pas un très bon client pour l’art
contemporain ! J’ai bien aimé tout de même la vidéo forestière de Julian
Rosefeldt aux Jacobins, quelques toiles d’Howard Hodgkin (mais pas toutes) à
l’hôtel d’Assézat, trois sculptures assez fortes de Kiki Smith aux Abattoirs. Le
reste m’a laissé froid. Le plaisir était dans la déambulation, dans la
découverte de l’écrin offert aux œuvres dans de très beaux bâtiments, notamment
tous ceux du quartier Saint Cyprien que je ne connaissais pas, spécialement ce
magnifique espace muséographique des Abattoirs, ainsi que l’Hôtel-Dieu, avec sa
grande salle, sa chapelle et son escalier monumental et toutes ces vues
superbes sur la Garonne plein de fougue et sur la ville en face. Aux Abattoirs,
outre la présentation des œuvres de la famille Smith, il y a, l’accrochage,
permanent si j’ai bien compris, de la donation Daniel Cordier et là il y a
vraiment des pièces superbes.
Après le temps épouvantable
du week-end nous avons profité aujourd'hui d’un temps délicieux. Outre nos
préparatifs de départ prévu demain dès l’aube, nous avons passé une partie de
la journée à travailler dans le jardin, tonte de la pelouse, nettoyage,
élagage, traitement à la bouillie bordelaise de quelques plantes attaquées par
des bestioles notamment les deux pieds de vigne que nous avons planté cet hiver
et qui portent pourtant déjà des grappes prometteuses. Tout cela sous les
chants d’oiseaux qui s’en donnent à cœur joie, profitant de cette journée douce
et belle, et dans les mélanges d’odeurs d’herbe coupée et de fleurs, l’oranger
du japon et les roses sont en pleine période de floraison. On est encore dans
l’ébahissement d’urbains qui découvrent ce qu’est un vrai jardin et la richesse
de tout ce qu’il porte, notamment avec cette succession dans le temps de ce qui
est fleuri, avec ce renouvellement continuel de l’aspect qu’il offre. En dînant
sur notre terrasse ce soir, et bien que des tas d’activités et de rencontres
intéressantes nous attendent à Paris, nous avions, à l’idée de devoir nous
arracher d’ici dès demain, un peu de vague à l’âme…
Les beaux volumes d'exposition des Abattoirs
La fougueuse Garonne
L'autre rive vue de l'escalier de l'Hôtel-Dieu
Écrit mardi 11, envoi coincé
par un petit bug de connexion et donc posté ce matin de Paris…
Intéressant ton reportage photo sur l'APA
RépondreSupprimerDans un superbe lieu !
Veinard !
C'est sûr le lieu est chouette!
RépondreSupprimerUn centre appartenant aux jésuites, les religieux de tous ordres ont en général le chic pour s'installer dans de très beaux lieux...