Une semaine et un peu plus même.
Mais là mon séjour parisien s’achève. On part tout à l’heure. Outre les
rencontres amicales et familiales nombreuses ce fut l’occasion de quelques occupations
culturelle, visites d’expos ou salles obscures que j’ai envie d’évoquer
rapidement, juste pour mémoire et pour donner envie…
Samedi 15, grand plaisir à
aller entendre la présentation croisée des journaux de Benjamin Constant et
d’Amélie Fabri, organisé par l’APA. Philippe Lejeune, en fin limier d’archives,
nous a raconté de façon vivante les étapes de sa recherche et ses découvertes
successives. Les lectures d’extraits qu’il nous a donné nous ont fait partager
les affres puis les bonheurs du chercheur qui a su faire progressivement
resurgir par son questionnement méticuleux des textes, une relation affective
complexe et découvrir une jeune femme attachante. On peut lire sur le blog de l’APA le compte-rendu de cette après-midi.
Au cinéma, j’ai vu entre un
jour et son lendemain deux films, à la fois totalement dissemblables et qui
pourtant entretiennent de nombreuses correspondances : The Bling Ring et
La Grande Belleza. Je craignais un peu ces sujets évoquant des mondes et des personnages
centrés sur le bling-bling et l’apparence, que ce soient les jeunes bourgeois
californiens fascinés par les people et par les marques ou l’intello romain
décati au milieu des aristos décadents. Mais ce sont deux bons films, portés
chacun par le style particulier, original, puissant des réalisateurs. The Bling
Ring est parfois un peu répétitif. La Grande Belleza démarre un peu lentement
et l’on craint un moment que ce ne soit qu’une sorte de remake de la Dolce
Vita. Mais le film prend peu à peu toute son ampleur, brassant de nombreuses thématiques,
offrant quelques séquences visuellement somptueuses sans parler des plaisirs d’une
belle déambulation romaine.
J’ai vu également Le Passé. J’ai été un peu déçu, j’ai trouvé ça un peu long, un peu trop cinéma psychologisant, mais c’est tout de même très bien fait, bien construit, bien joué (quoique le prix de meilleure actrice pour Béjo à Cannes me paraisse un peu excessif), et ça ouvre sur pas mal de réflexions sur les rapports humains, les rapports des enfants aux parents, les rapports à la vérité, la culpabilité...
J’ai envie de signaler aussi La Fille publique. Cinématographiquement on n’est pas dans le même registre, les ambitions ne sont pas les mêmes : c’est un film bien rythmé, honnêtement filmé, mais qui n’offre rien d’exceptionnel du point de vue du style et de l’ambition artistique. Mais il est éclairant sur certaines réalités que l’on connait peu et très attachant par la sincérité de sa réalisatrice. Je trouve désolant que ce genre de film sorte dans de telles conditions de discrétion. Ce film est sorti dans une seule salle à Paris, le Lincoln. Quant on voit le nombre de salles que les blockbusters et autres films très médiatisés monopolisent ! Comment espérer donner la chance à des films comme celui-ci de trouver son public. Du coup sans pour autant considèrer ce film comme un chef d’œuvre, je me suis fendu d’une petite note à son sujet que vous pouvez lire ici pour essayer de contribuer modestement à créer un peu de buzz pour le soutenir et qu’il ne disparaisse pas immédiatement de son unique écran.
J’ai vu également Le Passé. J’ai été un peu déçu, j’ai trouvé ça un peu long, un peu trop cinéma psychologisant, mais c’est tout de même très bien fait, bien construit, bien joué (quoique le prix de meilleure actrice pour Béjo à Cannes me paraisse un peu excessif), et ça ouvre sur pas mal de réflexions sur les rapports humains, les rapports des enfants aux parents, les rapports à la vérité, la culpabilité...
J’ai envie de signaler aussi La Fille publique. Cinématographiquement on n’est pas dans le même registre, les ambitions ne sont pas les mêmes : c’est un film bien rythmé, honnêtement filmé, mais qui n’offre rien d’exceptionnel du point de vue du style et de l’ambition artistique. Mais il est éclairant sur certaines réalités que l’on connait peu et très attachant par la sincérité de sa réalisatrice. Je trouve désolant que ce genre de film sorte dans de telles conditions de discrétion. Ce film est sorti dans une seule salle à Paris, le Lincoln. Quant on voit le nombre de salles que les blockbusters et autres films très médiatisés monopolisent ! Comment espérer donner la chance à des films comme celui-ci de trouver son public. Du coup sans pour autant considèrer ce film comme un chef d’œuvre, je me suis fendu d’une petite note à son sujet que vous pouvez lire ici pour essayer de contribuer modestement à créer un peu de buzz pour le soutenir et qu’il ne disparaisse pas immédiatement de son unique écran.
J’ai vu quelques expositions
aussi : L’intéressant dialogue pictural entre Chaissac et Dubuffet au
travers de leur correspondance au Musée de la Poste. Ron Mueck, à la Fondation
Cartier, toujours aussi troublant et d’autant plus peut-être d’avoir vu le film
présenté en contrepoint de l’exposition. La vision de l’atelier de Mueck, de
lui-même travaillant mais aussi circulant, regardant, s’imprégnant de toutes les
ébauches d’œuvres en cours à diverses étapes de réalisation nous le fait
ressentir comme totalement immergé, quasi phagocyté par les créatures qui
l’entourent. Déjà nous, qui ne faisons que passer, nous sommes saisis de
l’intensité des présences. Alors qu’est-ce que ce doit être pour qui vit au
milieu d’elles et les fabrique ? On a l’impression que se crée un rapport
très spécial entre l’artiste et ses créatures, comme une espèce d’osmose, comme
s’ils s’infusaient mutuellement dans une sorte de version moderne et plutôt
sombre de Pygmalion et Galatée. Par contre j’ai raté malheureusement l’exposition
Demy à la cinémathèque que j’avais bien envie de voir. Tant pis…