Finalement mes réflexions et
ma décision concernant ce blog, ce sera pour un peu plus tard. Je suis de
nouveau sur le départ, cette fois vers le sud-est pour une dizaine de jours. Etape
dans les Cévennes puis Aix-en-Provence, où je participerai aux Journées annuelles de l’APA, consacrées cette année au thème masculin/féminin, deux
jours ensuite chez des amis dans la vallée de la Cèze avant de se poser chez
d’autres amis à Sète puis au cap d’Agde.
J’ai été encore pendant toute
la dernière semaine très accaparé par mes activités pour l’APA, un peu trop. Il
faut que je mette la pédale douce, au risque sinon que ce qui doit être
seulement un plaisir et un enrichissement se charge du poids qu’avait en son
temps le travail professionnel. Mais ça devrait aller mieux ensuite, là il y a pas
mal de tâches diverses qui se sont bousculées, certaines pour lesquelles d’autres
devraient prendre le relais ensuite.
D’abord j’ai réalisé, avec ma complice pour ce travail, la mise en page du prochain numéro de la revue de l’association, à paraître en juin et qui portera sur Cinéma et autobiographie.
Ça y est, ça part chez l’imprimeur, ouf, on maîtrise de mieux en mieux mais ce
n’est pas encore une rapidité de pro et, avec le va et vient des corrections, ça
nous prend toujours plus de temps que ce à quoi on s’attend. J’ai beaucoup
travaillé aussi autour de la réalisation d’une nouvelle page d’accueil pour
notre site, ainsi qu’à la mise en place d’une présence de l’association sur les
réseaux sociaux. Ça aussi c’est presque terminé, quelques bricoles à revoir en
concertation avec les autres animateurs de l’APA avant de rendre tout ceci
opérationnel et mis en ligne pour le public.
Et puis, par ailleurs, je me
suis enfin vraiment lancé dans la lecture de l’immense journal d’H. J. Dupuy,
32 volumes dactylographiés, comportant chacun de 50 à 150 pages, retranscrits et
déposés à l’APA par sa fille Sylvette. Je ferai une présentation publique de
cet extraordinaire journal à Paris fin novembre et je fais justement étape sur
mon chemin dans la maison cévenole de Sylvette pour commencer à préparer cette
intervention avec elle. Je n’ai avalé que cinq volumes, j’en suis encore aux
années de jeunesse d’un jeune homme qui cherche sa voie dans l’Algérie des
premières années de la seconde guerre mondiale. Bien sûr c’est long et il m’arrive de
lire certaines pages un peu en diagonale, notamment de nombreuses notes de
lecture ou récits de rêves mais, dans l’ensemble, je n’ai aucun ennui dans ma
lecture, c’est écrit avec vivacité, certains portraits, tableautins, récits,
poèmes ou correspondances annexées révélant un vrai talent de plume. Il y a quelquechose
d’assez émouvant à entrer en épaisseur dans la formation d’une personnalité
attachante, à suivre ses interrogations existentielles et ses soubresauts
sentimentaux et amoureux. Et par ricochet il donne aussi beaucoup à voir de la
société dans laquelle il vit, des réactions diverses face à la guerre, de l’évolution
des consciences. Lire un bon journal, y prendre intérêt et plaisir, c’est aussi
pour qui tient journal se dire que ce n’est pas une activité totalement vaine et
purement narcissique, qu’elle peut faire écho chez d’autres, au-delà du passage
du temps.
Le froid et le mauvais temps
commencent à nous peser sérieusement. Cela fait sans doute la joie de l’ami
Nuages, mais moi, j’en ai marre. Pour ma part, j’aime que les saisons soient
les saisons, chacune pleinement elle-même (sauf la canicule que je supporte
mal). Là le printemps s’est manifesté certes par quelques journées douces et plaisantes,
par la poussée bien engagée des verdures et floraisons, mais le froid et la
pluie persistent trop souvent. On avait coupé le chauffage, on ne l’a pas remis
mais on a hésité tant il fait frais dans la maison. Alors on ne manque pas, au
moment des repas le midi et le soir, dans la cuisine au rez de chaussée, seule
pièce dans laquelle nous avons une cheminée qui marche, à faire de bonnes
flambées. Et là je suis plus que content de me mettre en route vers des coins où,
si la météo dit vrai, le temps devrait la semaine à venir, être, quoique frais,
nettement plus soleilleux qu’ici…